« Une densité d’émotion rare, une sobriété exemplaire » – Libération
Portrait
La chanteuse Noëmi Waysfeld a su apprivoiser un timbre unique, dont la moindre aspérité renvoie une émotion intense et fragile à la fois. Imprégnée aussi bien de son éducation musicale classique que de ses origines d’Europe de l’est, Noëmi Waysfeld a cette particularité de naviguer entre les répertoires et les langues. Loin de toute tradition académique, elle réinvente sans cesse, ose l’atypique et multiplie les collaborations avec des musiciens de tous bords.
Son Voyage d’Hiver de Schubert, enregistré avec la pianiste de jazz Guillaume de Chassy, donné en mars 2020 à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet ainsi que son nouveau projet Soul of Yiddish signent la quintessence de ses passions et de sa vision ouverte de la musique : le chant comme moyen d’expression, la langue yiddish pour inspiration, des musiciens classiques et jazz pour partenaires.
« Ce programme, qui rassemble des chansons très solaires, a une véritable dimension émancipatoire, confie-t-elle à propos de Soul of Yiddish. Je pars de mon histoire et de ma langue pour placer le yiddish dans une perspective européenne et culturelle large. »
Un autre projet ramène Noëmi Waysfeld à ses premiers amours instrumentaux. Avec les deux violoncellistes Juliette Salmona (Quatuor Zaïde) et Louis Rodde (Trio Karénine), elle met en miroir des chansons de Barbara, des compositions de Vivaldi, des chants judéo-espagnols et des œuvres pour deux violoncelles. Un programme sobre, intime et empreint d’émotions intenses.